De l’observation à l’éveil de la conscience
Le thème qui s’est imposé aujourd’hui est celui du chemin de la présence, de cette marche intérieure qui nous conduit vers une ouverture complète de la conscience. Ce chemin est d’une beauté infinie, mais il peut aussi sembler complexe et parfois difficile.
Quand on regarde l’éveil de conscience, la pure conscience, cela peut nous paraître lointain, presque inaccessible. On peut se sentir perdu, se demander si nos efforts portent leurs fruits. Parfois, nous avons l’impression que ce que nous lisons ou entendons sur la conscience ne correspond pas tout à fait à ce que nous vivons. Et pourtant, chaque pas sur ce chemin construit un nouvel édifice intérieur, un temple qui nous rapproche toujours plus de nous-mêmes, de cette conscience pure.
Défaire les anciennes fondations pour en construire de nouvelles
Depuis l'enfance, nous avons appris à nous structurer autour de fondations ancrées dans la dualité. Ces bases, construites sans que nous en ayons conscience, nourrissent souvent la souffrance, les luttes, l’identification et la séparation. Non pas par choix, mais simplement parce que c’est ainsi que notre monde intérieur s’est façonné.
Lorsque nous décidons de marcher le chemin de la présence, nous prenons progressivement conscience de ces fondations et nous entamons un travail profond : celui de creuser de nouvelles bases en nous. Ce n’est pas toujours facile, car déconstruire prend du temps et nécessite patience et persévérance. Mais c'est sur ces nouvelles fondations que repose l’accès à une conscience pure et ouverte.
L’observation : première étape de la présence
Au début de ce chemin, il n’est pas évident de savoir comment s’y prendre. La première étape est pourtant simple : observer. Apprendre à être l’observateur de ses pensées et de ses émotions.
D’ordinaire, nous sommes pris dans le flot de nos pensées, nous y réagissons, nous luttons, nous interagissons avec elles sans même nous en rendre compte. S’arrêter et prendre du recul peut être déroutant et même difficile, car nous réalisons alors le chaos intérieur auquel nous nous sommes identifiés. Nos pensées et émotions s’entremêlent comme des spaghettis, formant un tourbillon de conditionnements et de boucles inconscientes.
Cette prise de conscience est une bénédiction. Car c’est précisément en voyant cette agitation que nous pouvons commencer à la transformer. Tant que nous restons pris dedans, rien ne bouge. Mais un premier pas dans la présence nous permet de créer un espace nouveau.
Accueillir au lieu de lutter
La vie nous tend constamment la main pour nous ramener dans notre cœur. Elle le fait notamment en mettant sur notre chemin des personnes et des situations qui appuient sur nos blessures et activent nos émotions. Chaque fois que nous réagissons, c’est une opportunité d’observer plutôt que de plonger tête baissée dans nos anciens mécanismes.
Si nous restons dans l'identification, la souffrance a tendance à grandir. Mais si nous prenons du recul en devenant l’observateur, nous nous déplaçons sur le rivage de la rivière au lieu de nous débattre dans ses flots. Il en va de même pour nos émotions : au lieu de lutter ou de les expliquer mentalement, nous pouvons simplement les observer et les accueillir.
Comme une mère prend son bébé qui pleure dans ses bras, nous pouvons entourer nos émotions d’une présence aimante et compatissante, sans chercher à les fuir ou les analyser. Avec le temps, ces émotions, comme un enfant réconforté, s’apaiseront naturellement.
Devenir la présence
À force d'accueillir nos émotions dans cet espace d’observation, quelque chose de profond s’installe : nous devenons la présence elle-même. Un jour, nous réalisons que cet espace que nous créons pour nos pensées et émotions, c’est nous.
C’est un peu comme une maison remplie de meubles et de visiteurs. Nous nous sommes identifiés aux meubles et aux allées et venues, oubliant que nous sommes en réalité l’espace dans lequel tout cela existe. Lorsque nous intégrons cette vérité, tout ce qui émerge en nous devient simplement une manifestation passagère au sein de cet espace infiniment vaste et tranquille.
Petit à petit, nous nous désengageons de l’idée que ces pensées et émotions « nous arrivent » ou « nous appartiennent ». Elles traversent notre espace, sans que nous ayons à nous y accrocher ou à nous en défendre.
L’arbre de la présence
Cette transformation est un processus. Au début, nous avons besoin d’un tuteur comme un jeune arbre fragile. Mais plus nous renforçons notre ancrage dans la présence, plus notre arbre grandit, ses racines s’enfoncent profondément et ses branches s’élèvent vers le ciel.
Nous nous détachons des automatismes de lutte et de résistance. Nous voyons que nos émotions et pensées ne sont pas « à nous », qu’elles ne nécessitent pas plus d’attention qu’un nuage traversant le ciel. Cette perspective nous aide à nous alléger et à nous ouvrir à l’unité.
L’unification de la conscience
Avec le temps, cette pratique régulière amène une ouverture encore plus vaste. L’espace entre nous et ce qui est perçu se réduit progressivement, jusqu’à disparaître complètement.
Dans la présence, nous sommes l'espace dans lequel tout émerge. Dans la conscience pure, nous réalisons que ce qui émerge est également nous-même. Il n’y a plus de séparation entre moi, l’émotion, l’arbre, la lumière du soleil… tout fait un.
Cette compréhension apporte une paix immense, mais elle ne signifie pas pour autant que le travail intérieur est terminé. La vie continue de nous rappeler à elle, nous mettant à l’épreuve, activant parfois encore d’anciens schémas. Mais cette fois, nous savons comment y revenir, comment nous replacer dans l’espace de la présence et laisser les résistances se dissoudre naturellement.
Vers une nouvelle normalité
Ce chemin est un processus d’intégration qui peut prendre des années. Il ne s’agit pas d’un changement brusque ou définitif, mais d’une transition progressive vers un état d’être plus naturel, plus aligné avec notre essence véritable.
Au fil du temps, cette façon d’être devient notre nouvelle normalité. Ce qui nous demandait un effort conscient au début devient spontané. L’espace d’accueil et d’ouverture que nous avons cultivé devient notre mode par défaut.
Tout cela est accessible à chacun d’entre nous. Chaque méditation, chaque instant de présence, chaque observation de nos émotions contribue à bâtir ces nouvelles fondations. Le travail quotidien est essentiel, même lorsqu’il nous semble difficile.
Chaque pas sur ce chemin nous rapproche de nous-mêmes et de notre véritable nature. Et dans cette reconnexion, nous nous rendons compte que nous n’avions jamais été séparés.
Christine Dion, plus de 20 ans d'expérience en accompagnement
Avec plus de vingt ans d'expérience en psychologie, Christine Dion a accompagné avec cœur des centaines de personnes dans des moments profondément intimes de leur vie. Aujourd’hui, elle oriente son approche vers un accompagnement en conscience. Bien qu’elle n’exerce plus la psychothérapie, toute son expérience vient enrichir et soutenir la démarche qu’elle propose désormais.
Son travail, centré sur la conscience et l’amour, aide à éclairer les souffrances de l’ego et à les transcender. Christine guide ainsi les individus vers une présence vaste, aimante et ouverte, celle de leur véritable nature Divine.
Apprenez en plus sur Christine et les Radieux