L’amour est déjà là : changeons notre regard pour le voir

L’amour est là, même quand on ne le sent pas

Aujourd’hui, j’avais envie de parler encore d’amour. Ce n’est pas toujours évident, parce que, bien souvent, on parle de l’amour comme une chose qui nous manque, qu’on cherche désespérément. Pourtant, cet amour est toujours présent, même si nous ne le ressentons pas constamment. Il est parfois difficile à débusquer, mais il est là.

Nous sommes tous de grands chercheurs d’amour. Nous en voulons plus : plus d’amour pour nous-mêmes, plus d’amour des autres, plus d’amour dans notre travail, nos passions… L’amour semble toujours nous filer entre les doigts, et pourtant, s’il suffisait simplement de regarder différemment pour le voir ? Et s’il était là, juste sous notre nez, mais que nous n’avions pas appris à le reconnaître ?

Trouver l’amour dans ce qui est déjà là

Ces temps-ci, je me sens fascinée par les arbres. Je les trouve magnifiques. J’aime les observer, et en ce moment, la sève commence à monter en eux. Je trouve cela merveilleux : voir la vie reprendre, s’élever à travers l’arbre. Bientôt, les bourgeons apparaîtront, suivis des fleurs et des feuilles, et la vie jaillira de partout.

Ce qui est beau, c’est que cet arbre ne fait rien de particulier. Il est là, simplement. Il s’offre. Il donne ses fruits, son bois, ses fleurs, son ombre. Il fait partie d’un équilibre plus grand avec tout l’écosystème. Il est un cadeau pour la nature et pour nous. En le regardant ainsi, on peut voir l’amour qui est là. L’amour n’a pas besoin d’être cherché très loin : il est dans le simple fait d’exister.

Tout dans la nature est en parfaite harmonie. Chaque élément a sa place. Comment ne pas voir l’amour dans ce qui nous entoure ? Comment ne pas le retrouver dans une rivière qui coule, dans une fourmi qui suit son chemin, dans les rochers immobiles et millénaires ? L’amour est un jaillissement de vie qui se manifeste partout, tout le temps.

L’amour est à la base de tout

Il en va de même pour nous. À notre naissance, nous n’étions pas là, puis soudain, un bébé apparaît. Et quoi de plus exceptionnel que cela ? Ce n’est rien d’autre qu’un pur jaillissement de vie et d’amour qui prend forme dans un corps humain.

Et pourtant, en grandissant, nous commençons à ressentir des manques. Nous avons l’impression de ne pas être assez aimés, de ne pas nous aimer assez nous-mêmes. Nous nous jugeons : « Si je m’aimais plus, je ferais plus attention à moi. » ; « Je procrastine, donc je ne dois pas m’aimer assez. » ; « Je me critique sans cesse, je dois manquer d’amour. » Nous voyons ce qui nous paraît être des manques, mais ne serait-il pas plus intéressant de changer de regard ?

Essayons de voir à quel point l’amour est déjà là, partout, même si nous ne le sentons pas toujours. Prenons un moment pour observer toutes ces petites actions du quotidien qui sont des preuves d’amour pour nous-mêmes : lire un livre qui nous fait du bien, demander de l’aide, préparer un bon repas, dire non à quelque chose qui ne nous convient pas. Tous ces gestes sont des manifestations d’amour, même s’ils passent inaperçus.

L’amour est dans chaque mouvement

L’amour ne manque pas. Il est toujours là, dans chaque mouvement qui nous pousse à avancer, qui nous aide à trouver notre équilibre. Même lorsque nous nous sentons anxieux et que nous essayons de nous apaiser, ce geste de chercher un réconfort, c’est encore un mouvement d’amour. Ce qui nous anime, à la base, c’est l’amour et rien d’autre.

Parfois, nos comportements nous semblent contradictoires : nous avons des mécanismes d’évitement, nous remettons à plus tard, nous avons peur d’échouer… Mais si nous revenons à la racine de ces comportements, nous nous rendons compte que tout part d’un élan d’amour. Peut-être avons-nous appris qu’il valait mieux ne rien faire plutôt que de risquer l’échec, parce que l’échec était angoissant. Peut-être avons-nous cru que nous méritions moins d’amour si nous ne faisions pas parfaitement les choses.

Mais si nous regardons ces mécanismes avec bienveillance, nous pouvons voir qu’il y avait une intention d’amour derrière eux : se protéger, éviter la souffrance, chercher l’acceptation. Si nous apprenons à honorer ces mouvements plutôt que de lutter contre eux, nous nous libérons peu à peu de nos conditionnements. Nous revenons à un espace plus paisible, où tout reprend sa juste place.

Voir l’amour même dans ce qui nous heurte

En reconnaissant l’amour qui est à la base de tout, nous pouvons aussi voir autrement les actions des autres. Lorsqu’une personne nous blesse, il est naturel de ressentir de la douleur et du rejet. Mais parfois, si nous y regardons de plus près, nous pouvons voir que même ces gestes qui nous ont blessés sont issus d’un amour déformé, mal exprimé. Derrière certaines souffrances, il y a des mécanismes de protection, des maladresses, des peurs… Et bizarrement, voir cela peut nous aider à guérir.

Cela ne veut pas dire tout accepter ou tolérer ce qui ne nous convient pas. Au contraire, reconnaître l’amour comme force fondamentale de la vie, c’est aussi savoir poser des limites, dire non quand c’est nécessaire. Parfois, c’est aussi un mouvement d’amour que de s’éloigner de ce qui ne nous respecte pas.

L’amour est le seul fil conducteur

Se rappeler que l’amour est partout nous sort du piège des histoires que nous nous racontons : « Je ne suis pas assez ceci », « C’est la faute de mon passé », « Je manque de quelque chose ». Ces pensées nous enferment dans une vision limitée de nous-mêmes où nous nous croyons séparés de l’amour et de la vie.

Mais il n’y a jamais eu de séparation. Il n’y a que la vie qui circule, qui nous traverse, qui s’exprime à travers nous. L’amour n’a jamais manqué, il est toujours là. Là, dans votre souffle, dans votre regard, dans chaque pas que vous faites. Vous n’avez pas à le chercher ailleurs, il est à la base de tout ce que vous êtes.

Alors, aujourd’hui, je vous invite à porter un regard neuf sur cet amour. À voir comment il est déjà là, même quand vous ne le sentez pas. À faire confiance à ce flux de vie qui vous traverse. À reconnaître la beauté de ce que vous êtes, sans condition.

Car si vous êtes là, c’est bien que l’amour n’a jamais manqué.